Imaginez-vous en train de faire vos courses au supermarché. Vous passez devant le rayon des produits laitiers et vous essayez d’attraper un pack de 4 yaourts nature. Ce faisant, vous tirez en même temps les crèmes dessert voisines, qui menacent de tomber. Maladroitement, vous essayez de les retenir avec votre main gauche, qui accroche les compotes. Instinctivement, votre main droite lâche les yaourts nature pour les compotes avant de se rendre compte de votre erreur et de tenter de revenir à son premier trésor. Et tous vos efforts sont anéantis dans l’écrasement sur la carrelage de toute la cargaison. Adieu yaourt, compote, crème dessert… Mais tout cela aurait pu très bien vous arriver au rayon DVD ou alcools.
Mettez-vous dans la peau d’un des matelots du Titanic, qui essaie d’écoper avec son seau l’eau qui s’engouffre à vitesse grand V dans les cales par la brèche ouverte par l’iceberg. Malgré l’échec annoncé, malgré l’impuissance évidente, vous fournissez une somme d’efforts surhumains animés par l’espoir de sauver ce qui peut encore l’être.
Voici le genre de sensations qu’ont vécues Guette et Sam, dernier capitaines courageux d’un navire de l’équipe 3 en perdition, au cours de cette semaine sainte aux allures de film catastrophe. Mais, en guise de bande son, au lieu de Céline Dion et de son « My Heart Will Go On », c’est Patrick Juvet qui chante « Où sont les femmes ? ». Car on a eu du mal à en trouver pour cette 10ème journée de Départementale 2 Poule B, pour le compte de laquelle le MBC 3 se déplaçait à Vern sur Seiche, chez le leader invaincu et invincible.
Tout a commencé par le choix de la date (pas de contrepèterie, SVP). Vern nous propose le 31 mars ou le 7 avril, et la rencontre a lieu le … 2 avril ! Stéphane travaillant, Natacha n’est pas libre. Quant à Vanessa, elle n’est pas disponible, car elle a piscine. Cette excuse, bidon dans bien des situations, est pourtant réelle. Elle réussit finalement à se libérer et Gaëtan accepte le rendez-vous. Et là, alors que tout aurait dû être terminé (le plus dur était fait, il ne restait plus que la rencontre à jouer), c’est là que tout commence.
Lundi 29 mars, Vanessa ne peut plus venir , elle a rendez-vous avec Patrice. Ouf, Gwenaëlle, qui n’a plus joué avec l’équipe 4 ces derniers temps, accepte de la remplacer. Jeudi 1er avril, Sandra, après avoir lu ses mails, nous annonce, qu’elle ne savait qu’on jouait vendredi, et n’est pas (ou plus) disponible. Est-ce un poisson d’avril ? Re-ouf, Mélina fera son come-back en compétition après 7 ans d’absence (Mais a-t-elle encore une raquette ? Rentre-t-elle dans sa jupe ? Ce sont les questions qu’elle s’est réellement posées, sinon je n’aurais pas osé les énoncer). On croit avoir tout vu, mais, le lendemain, ce vendredi saint de l’an de grâce 2010 fera vivre à nos héros une vraie passion du Christ, version badminton.
Vendredi, 17 h 00, Gwenaëlle n’est plus disponible pour raisons familiales. 19 h 30, Valérie est malade, elle veut bien faire l’effort de venir, mais ne nous garantit pas de pouvoir s’empêcher de vomir sur le terrain ou dans la voiture de Kiki. Dans la R21, passe encore, mais pour la 307, hors de question. Bref, nous ne demandons ni à l’un, ni à l’autre de prendre ce risque. 20 h 30 Benji est en fête sur Rennes, il ne se rappelait plus que le championnat, c’était ce soir… Dans l’intervalle, toutes les filles contactées pour pallier cette avalanche de forfaits sont sur répondeur. Etait-ce un coup de France Télécom ou bien ont-elles senti l’odeur de roussi, qui accompagnait la sinistre tournure des évènements ?
Bref, nous partîmes ….. (à combien ?), mais sans un prompt renfort (excepté celui d’Olivier, interdit de Départementale pour cause de matchs en Régionale, mais venu malgré tout nous soutenir, et on en avait bien besoin), nous nous vîmes …. 3 en arrivant au port, c’est-à-dire à la Salle de la Chalotais, même si, avouons-le, nous étions un peu en retard.
J’ai rarement vu une feuille de rencontre aussi triste pour le MBC et j’ai même espéré (sans trop y croire) un instant que « Forfait » était le nom de famille de plusieurs de nos nouvelles recrues. Au final, 4 matchs sur 8 seront effectivement disputés et, au moment où le sport reprend ses droits, les survivants ne seront pas si loin du match nul.
En ouverture, Mélina et Sam, Mixte 1 inédit, s’impose nettement face à Maureen et Florent, le président et webmaster vernois. Pendant ce temps, Gaëtan fait un bon Simple Hommes 1 contre Franck Vallée, un vieux de la vieille toujours classé C. Alors qu’il s’achemine malgré tout vers une défaite en 2 sets, son adversaire se donne une entorse de la cheville, qui interrompt le match. Après quelques minutes d’arrêt, le Vernois réussit à conclure. Vient à nouveau le tour de Mélina, cette fois-ci en Simple Dames 2, et nouvelle victoire en 2 sets. Enfin (Eh oui, après 4 matchs, c’est déjà la fin…), le Double Hommes 2 oppose Gaëtan et Sam à Alain et Bruno, deux vieilles connaissances. Ce match de clôture durera jusqu’au bout de la nuit : 21/18 20/22 20/22, Pinul et Perrinel étaient parmi nous et les Vernois s’imposent 6/2, en y ajoutant les 4 forfaits.
Bref, il était temps d’en finir de cette maudite 10ème journée et la note finale était plutôt positive : on a joué des matchs de badminton, Mélina était très contente de jouer, les matchs étaient très plaisants à jouer et c’est bien ce qu’on retiendra, le principal, c’est bien de jouer (même si ce n’est pas toujours de bien jouer…). A un certain moment de la journée, j’ai bien cru qu’une journée d’interclubs se résumait à passer des coups de téléphone Par ailleurs, l’accueil de Vern était des plus sympathiques, avec un public, certes partial, mais assez nombreux et enthousiaste, alors que nous ne leur avons vraiment pas donné l’occasion de disputer une belle rencontre. Nous en sommes réellement désolés et merci pour votre compréhension.
En guise de conclusion, une petite anecdote : quand, en fin de rencontre, le capitaine de l’équipe adverse vous lance "n’hésite pas à tirer dessus, elles sont chaudes !", à quoi pensez-vous ? ….. Aux douches, bien entendu.
SAM
Qui se demande s’il lui restera des cheveux…
