Le Comité Départemental de Badminton d’Ille-et-Vilaine organisait à Rennes à la Halle des Sports de la Harpe, sur le campus universitaire de Villejean la première manche du Trophée Elite Jeunes (héritier du Trophée de France) 2007/2008, compétition que la Bretagne n’avait plus accueillie depuis plus de 10 ans. Les Mauritaniens ne pouvaient manquer pareille occasion et ils étaient donc venus en force.
Au premier rang d’entre eux, ceux qui font partie du comité. A tout seigneur, tout honneur, le premier nommé sera M. Olivier Frouin, plus connu au club sous le sobriquet de Froufroune et pour sa propension aux matchs en 3 sets, qui, en tant que Président du Codep 35 remplissait pleinement les tâches incombant à ses fonctions : grands discours auprès des partenaires institutionnels, des sponsors, des représentants de la Fédération ou des dirigeants de clubs, notamment à l’occasion du pot VIP, et pour finir, à nouveau des discours, mais également des poignées de main et quelques bises pour la remise des prix. Le deuxième larron était Fabrice Pinel (dit entre autres Pissou, Mono, Tocartonjaune ou P’tit Pédé - tous faux ces pseudos...), qui, en tant que membre de la Commission Communication, avait en charge toute la communication autour de l’événement : création du site internet, mise en ligne en live des résultats, relations avec la presse… Et pour finir, votre serviteur en personne, parfois appelé Hochardon ou Tonton Ricard (plus respecté pour ma louche croisée que pour la vitesse de smash) qui, en tant que secrétaire, faisait pendant le week-end un peu de tout et beaucoup de rien : accueil des participants, affichage, ramassage, coaching, gestion des scoreurs, interview pour Ouest-France…
Deuxième catégorie de Mauritaniens présents : les parents de nos jeunes qui ont participé à l’organisation de l’événement de plus ou moins loin, soit en simples spectateurs, soit en bénévoles actifs. En vrac, Gisèle et Françoise en tee-shirt XXL ; JR, dont je n’ai pas aperçu curieusement la glacière ; Chantal (dite Tata Ricard), le chauffeur de taxi préféré de Sandra ; Franck, présent pour la première fois sur une compétition de ce type ; Béatrice et Christian, arrivés malheureusement après la fin des combats.
Troisième catégorie : les joueurs du créneau Jeunes Elite de Mernel du samedi matin, qui inauguraient leur saison d’entraînement par un déplacement sur ce Trophée, accompagné par un de leurs Maîtres Jedi, Aurelianakin Skylaurent. Ainsi, ils ont pu être des spectateurs du premier rang de ces matchs de très haut niveau en faisant partie de l’équipe de scoreurs : Corentin, Lucie, Saskia, Lise et Sandra (les deux dernières ont d’ailleurs pu s’intéresser également au très haut niveau de « bogossitude » sur le circuit).
Quatrième catégorie : les spectateurs, venus voir cela de près, présents sur tout ou partie des trois jours. Parmi eux, je citerai, car j’en oublie peut être, Anne-Laure et Clément, venus voir leurs anciens collègues, du temps où il étaient encore des jeunes (pour eux aussi, ça tourne, pas que pour nous) ou encore Julie, une ancienne licenciée du Barminton, passée aujourd’hui au Hand.
Enfin, il ne faut pas les oublier, car ce sont quand même les principaux intéressés, le club comptait également deux joueurs, qui avaient le droit de rentrer sur les terrains pour y faire autre chose que monter les poteaux et filets, balayer, ramasser les volants, scorer ou démonter. Il s’agissait du vieil habitué, Nico chez les cadets, qui démarre sa 5ème saison sur les Trophées, et d’une jeune première, Amélie chez les minimes, qui y participait pour la première fois. Elle est ainsi, après Anne-Gaëlle, Thomas, Antoine, Nico et Clément, la 6ème Mauritanienne de l’histoire à être sélectionnée sur un Trophée.
Pour nos deux représentants, la compétition a démarré par les doubles, sans grande réussite, il faut bien l’avouer. Associé à Mélanie Robert de Tinténiac, Amélie ouvre son palmarès en TEJ par un gros craquage, avec un premier set perdu 4/21. Après une intervention du vétéran du coaching, le Costarmoricain Jean-Michel Le Lan (spéciale dédicace si tu nous regardes ou plutôt si tu nous lis), les filles sauvent l’honneur dans la 2ème manche en s’inclinant 14/21. Nico, quant à lui, inaugurait son nouveau partenariat de double avec son collègue de Pôle, François Leliepault de Basse Normandie. Pas de réussite non plus, puisqu’une défaite en trois sets au premier tour vient ponctuer cette nouvelle association, mais elle reste porteuse d’espoirs pour l’avenir.
Place aux mixtes le samedi matin et Amélie, associée au Bas Normand Corentin Leroy, signe une belle performance en passant le premier tour (rappel : en TEJ, tous les tableaux se déroulent en élimination directe) face à une paire alsacienne. Cette première victoire (avec Sam au coaching) aurait presque pu en appeler une deuxième (avec cette fois-ci, Bertrand Louvet sur la chaise, spéciale cacedédi également), puisqu’en huitième de finale, ils ne s’inclinent qu’en trois sets face à deux joueurs des Pays de la Loire, médaillés au Championnat de France l’an dernier. Pour Nico, associé à Bérengère Mény, goveno-guicheno-bourcomptoise, l’adversité est particulièrement rude, avec en face Cyrielle Grosjean et le cadet au physique de senior Billy Thao, dont le nom (et pour ceux qui le connaissent le gabarit) pourrait très bien figurer au générique d’un film de kung-fu venu de Hong Kong.
Enfin, le samedi après-midi, les simples débutent et, pour avoir une chance de jouer encore le dimanche, il faut aller au moins en demi-finales, ce qui pour nos deux Mauritaniens relèverait de l’exploit, car ils ne sont que première année. Pour les simples, dans chaque catégorie d’âge, deux tableaux sont ouverts : Top A (les 16 meilleurs français) et Top B (les 16 suivants), où jouent nos deux pioupious. Amélie est à nouveau présente au deuxième tour, mais cette fois-ci ce n’était pas trop dur, vu qu’elle était exempte du premier. Et pourtant, on ne peut pas dire que le tirage au sort l’ait favorisée, car, pour son seul match de simple du week-end, elle a dû s’incliner assez nettement face à la future finaliste de l’épreuve. Toutefois, le debriefing avec Coach Sam reste positif, car, malgré un certain manque de régularité et de précision qui a frustré Amélie, elle est restée combative toute la durée du match. Pour Nico, le premier tour lui est également fatal. Il y avait pourtant moyen de faire quelque chose, après un premier set perdu de justesse 19/21. Malheureusement, c’est par un craquage au 2ème set (11/21) que se termine le compte-rendu sportif pour notre Pèpère. Bref, il y a encore du boulot pour nos deux apprentis champions, car, s’il faut se réjouir d’être retenu sur des compétitions de ce type où se bouscule le gratin du haut niveau national, il faut essayer, une fois rendus, d’aller plus haut, plus loin, plus vite, plus fort (on y retrouve en vrac les éléments de la devise des Jeux Olympiques). Alors, cela vaut bien quelques séances de gerbe dans les escaliers de Dinard, n’est-ce pas Nico ? Comprenne qui pourra.
SAM
(qui confond compte-rendu et roman)
PS : pour revenir à nos 3 Mauritaniens membres du Codep 35 du début de l’histoire, il est à noter qu’ils ont conclu leur week-end d’abord par un repas champêtre à l’ombre d’un chêne (une curiosité quand on est en ville), puis par un passage en direct sur TV Rennes (j’ai appris que l’émission était en direct à peine 10 secondes avant la prise d’antenne) et enfin par une ballade en minibus dans les rues de la capitale bretonne.