Un seul Mauritanien avait fait le long déplacement à Quimper à l'occasion du tournoi Régional de l'UJAP. Moi (Fabrice) accompagné de mon père, j'étais en quête d'une place en finale du simple série C. Chose devenue impossible depuis décembre 2006 soit pas moins de 12 demi-finales consécutives sans succès. Le déplacement quimpérois allait-il changer la donne ?
Arrivé dans la halle des sports de Penhars à 9h15 soit 10 minutes avant l'heure de convocation, je constate que l'échéancier avait été prévu de manière très large et que mon premier match m'attendait bien avant l'heure prévue. 9h45 c'est le coup d'envoi de mon tournoi en simple série C. Deux poules de 4 sont au menu puisque les tableaux C1/C2 et C3/C4 sont séparés. Mon premier adversaire est le prometteur joueur local : Romain Youinou (C3). Mon entame n'est pas transcendante mais assez constante pour creuser l'écart uniquement sur les fautes adverses (21/13 ; 21/9). La moitié du chemin est parcourue pour accéder au dernier carré.
C'est ensuite au tour de Victor Bellon (C3, La Chapelle/Erdre) de se dresser sur ma route. Le match est très similaire au précédent face à un joueur inexpérimenté qui me donne bien plus de points que je n'en marque (21/17 ; 21/10). La qualification pour le tour suivant assurée, je peux jouer le dernier match de poule sans pression face à une vieille connaissance : Louis Le Pinru (C2, Damgan-Muzillac) qui fait partie lui aussi des possesseurs de licences à 5 chiffres. Là, en face de moi pas de manque d'expérience ni d'inconstance, il sort un gros match offensif et ses contrepieds sont rédhibitoires sur le parquet finistérien (21/13 ; 21/15). Vainqueur de lui à Vannes la saison passée et vaincu cette année à Quimper, nul doute qu'une belle aura lieu prochainement.
J'accède donc à la demie face à Arthur Sibéril (C1, Rostrenen). J'annonce d'emblée à mon père que ce sera un match long et en trois sets, d'abord parce que c'est une demi-finale mais aussi parce que son style de jeu m'impose de faire durer l'échange. Le match débute plutôt bien et je mène au score jusqu'à 19/14. Là mon adversaire enchaîne quelques attaques gagnantes jusqu'à 19/18. Non il en décide autrement : ce sera 18/18 égalité... Passons, je gagne le set 22/18 et par fair-play, on n'inscrira que 21/18 sur la feuille de match. Je suis toujours en retard au score dans le 2ème set mais reviens à 15/16 au prix de rallyes extrêmement longs et physiques. Je le paie sur les points suivants et cède le set (16/21).
La dernière manche se joue au coude à coude et je mène 11/10 au changement de côté avant de céder du terrain jusqu'à 18/19. J'égalise alors sur un volant incontestablement bon en fond de court. Mon adversaire soutenu par ses camarades de club - dont l'objectivité ne faisait aucun doute soutiennent - que ce volant est faux. Je fais donc appel à un arbitre pour le money-time tant le match aura été entaché de divergence de points de vues tant au niveau du score que du jugement des lignes. Une situation pas si bizarre si on se réfère au match de poule de mon adversaire face à Guillaume Dugois (FLSM Brest) qui s'était poncuté par quelques mots houleux. On rejoue ledit point "litigieux" et cet intermède prend fin comme mon parcours dans ce tournoi (19/21). Bonne journée d'ensemble pour moi avec une 13ème demi-finale consécutive, je l'espère la dernière...
FABRICE
Pourquoi tous les Bretons sont-ils frères ? Parce qu'il n'y a "Quimper".