Comme chaque rencontre de Nationale 3, tout commence par une convocation et cette fois-ci, notre cher capitaine avait décidé d’innover avec la convocation par texto. Cette nouveauté exceptée, le lieu de rendez-vous, les horaires, les retardataires et les débats qui en découlent ont suivi leur déroulement habituel. Seule une petite discussion Maître / Soumis(e) était venue pimenter le départ.

Deux chauffeurs étaient désignés, Anne-Laure et Stéf, et, comme Papy La Motte avait un GPS et conseillait un itinéraire par Pontivy en accord avec l’autre vieux sage de la troupe, c’est donc très logiquement Nonore qui prit la tête du convoi… Passée une courte escale à Guer pour y récupérer Clément, elle avait la délicate mission de mener tout ce petit monde jusqu’à destination, c’est-à-dire la Terre du Milieu… ou plutôt le Centre Bretagne pour rester dans la réalité. Elle était pour cela armée de son expérience tirée d’expéditions passées dans ces contrées lointaines et assistée d’un copilote de choix, Sam le Hobbit. Une deuxième référence au Seigneur des Anneaux dans le même paragraphe, rien de plus normal quand on part à la conquête de points précieux…

Filant sur la 4 voies, la voiture de tête laisse passer la 1^ère sortie Pontivy et entrevoit dans son rétroviseur Stéphane qui lève les bras au ciel dans le véhicule de derrière. A la 2^ème sortie Pontivy, elle-aussi dédaignée par les éclaireurs, Stéphane tape les mains sur le plafond de son habitacle. A la 3^ème sortie Pontivy, il sort carrément la tête par le toit ouvrant. Mais, au final, quand munis d’une simple carte routière datant de 1977, Anne-Laure et Sam décident de prendre la 4^ème sortie, la seule qui mène jusqu’à Pontivy par une 4 voies, il n’a plus qu’à s’incliner : ça, c’est beau, ou plutôt, ça, c’est Baud !!!

Arrivé enfin en terre rostrenoise, l’Oncle Sam y retrouve toute une tripotée de neveux : un néo collègue, un artiste de la raquette, un plagiste hivernal et une palanquée d’anciens stagiaires. C’est là aussi que commence le festival de la famille Perrinel, Lise et Nicolas apportant chacun leur pierre à l’édifice des plus belles sorties… C’est la sœur ainée qui se lance la première en s’essayant à la photographie. Sam lui faisant remarquer qu’il ne fallait pas prendre trop de photos verticales, car cela l’obligeait à les faire pivoter une par une avant de les mettre en ligne sur la galerie, elle lui propose de tourner l’appareil d’un demi-tour… Visualisez la scène, vous comprendrez. Ensuite, c’est Nicolas qui enchaîne, en nous livrant une information capitale au moment de préparer la feuille de rencontre : Gurvan ne jouera pas. Son nom n’étant pas inscrit sur la feuille de présence de nos adversaires, ce « tuyau » (ou plutôt cette « buse ») arraché au nez et à la barbe de l’ennemi sera d’une utilité déterminante au moment de reconduire une composition strictement identique aux précédentes.

Mais il est temps de parler badminton, car c’est de ça qu’il est question et le spectacle fut au rendez-vous de cette rencontre. Même les spectateurs les plus avertis en auront pour leur argent, en témoigne cette photo d’Amélie et de Sam, assis sur les chaises de coachs, émerveillés comme devant leur premier sapin de Noël.

La rencontre démarre par la simple dame 2 (Anne-Laure contre Marion Le Vagueresse) et le double hommes (Nico et Stef contre Arthur Sibéril et Romain Youinou). Et cela commence plutôt bien avec la victoire d’Anne-Laure. Mais il est vrai que le scénario du match aurait pu dégénérer. Dans le premier set, elle mène 20/12 pour s’imposer 21/19. Dans le deuxième, elle est menée 14/6 avant de gagner 21/16. Tsé, tsé le mental… et tsé, tsé le coaching à 11 (comme c’est moi qui fait le compte-rendu, j’ai bien le droit de m’envoyer des fleurs…). Certains souligneront le double exploit d’Anne-Laure : premièrement, gagner son simple dame ; deuxièmement, le gagner en deux sets. Mais c’est très facile de se moquer. Surtout quand dans le même temps, on joue un double hommes accroché (24/22 21/18) alors que le classement est largement en faveur de Nico et Stef et en oubliant complètement de jouer au filet. Mais, au fait, Stéphane, ce n’est pas celui qui un jour avait défini le double dames, comme étant une discipline, où le contre-amorti n’existait pas (Cf. Compte-Rendu R1 J3 2006/2007) … Allez, trêve d’ironie, la victoire est malgré tout au rendez-vous et c’est bien le principal . Le MBC mène 2/0.

Au deuxième tour, on lance le double dames et le simple homme 1. Pour Amélie et Lise, pas simple face à Julie Guillevic et Coline Sibéril, on s’en doutait, mais c’est encore plus compliqué que prévu, notamment par la faute de Julie qui fait très mal en retour de service et en défense. On croit pouvoir compter sur quelques séries de fautes de Coline, mais l’espoir restera vain et nos filles s’inclinent 10/21 11/21. Par contre, pour le simple homme 1, nous sommes plutôt confiants : Romain Youinou et son jeu « smash et suit » devrait bien convenir à Clément. Tout le monde va pourtant tomber de haut : Romain sort un gros match et Clém n’est pas au top. Le Rostrenois mène à la pause et remporte même le premier set (21/12). Du coup, Coach Nico est parti pour trois longs sets de stress et Lise pour de longues minutes d’une étrange chorégraphie rythmée par les échecs et les réussites de son cousin. Plusieurs films en témoignent d’ailleurs sur la galerie, alors régalez-vous.

Le troisième tour démarre donc sans plus attendre avec le simple homme 2. Stéphane y affronte Kevin Salomon et nous propose un 1^er set des plus classiques : à l’expérience, il se joue du petit jeune qui monte, qui a de la raquette, mais qui finit par faire la faute… Victoire 21/18. Seulement voilà, le petit jeune, il a de la ressource et sort quelques belles feintes notamment au filet. Et puis Stéphane à ce moment là est cerné de toutes parts. A sa droite, les spectateurs sont aussi bouillants que le sont les joueurs de l’équipe. Et à sa gauche, il jette un œil régulièrement au match de Clément, qui réussit in extremis à gagner le 2^ème set 22/20. Il perd donc le fil de son propre match et par la même occasion le 2^ème set (12/21). Tout semble rentrer dans l’ordre, quand Clément mène 20/16 au 3^ème set, mais tout s’effondre, quand, pour finir, il perd 21/23. Rostren est revenu à 2/2 et Stéphane doit jouer un 3^ème set qui s’avère crucial pour la suite de la rencontre. Mais ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace : notre capitaine tient bon et Kevin finit par craquer. Cette victoire 21/12 au 3^ème set nous permet de repasser devant et de respecter notre tableau de marche, malgré l’anicroche du simple perdu par Clément.

Amélie peut démarrer son simple dame 1 contre Julie Guillevic, une vieille connaissance des Mauritaniens, mais dont on a du mal à situer le niveau de jeu. D’après nos informations (et ce n’est pas Nico qui nous les a dénichées…), elle ne s’entraîne plus beaucoup, mais, pourtant, elle vient de battre nettement la Quimperloise Céline Baslé, qui avait posé tant de difficultés à Amélie lors de la J1. D’autant plus que le doute s’est installé dans les esprits mauritaniens. Le premier set est pourtant à sens unique : Amélie a de la longueur et commet peu de fautes, contrairement à son adversaire qui vendange un peu. Victoire 21/8. Le 2^ème set, malgré un démarrage identique, est beaucoup plus chaotique : les deux joueuses commettent des séries de fautes chacune leur tour et Julie est même un temps devant. Mais Amélie sait revenir au bon moment pour s’imposer 21/19. Elle évite ainsi un 3^ème set, qui aurait été particulièrement stressant et aurait pu coûter une couette à Anne-Laure et une touffe de cheveux à Sam.

Après avoir chaleureusement félicité Amélie pour ce 4^ème point (et au passage pour son combat gagné en faveur de la sauvegarde capillaire de ses congénères), il reste les deux mixtes. Il n’y aura pas de surprise. Dans le mixte 2, Lise et Clément, dont ce n’est vraiment pas la journée, ne trouvent pas de solution face à Coline et Arthur Sibéril. Défaire 15/21 16/21. A l’inverse, Anne-Laure et Nico dominent sans trop de frayeurs (à part une fin de 2^ème set, où ils ont un peu de mal à mettre le 21^ème point) Marion Le Vagueresse et Kevin Salomon 21/12 21/18.

Le contrat est rempli et le MBC signe sa 3^ème victoire de la saison. Mais que cela a été dur !!! Et cela doit sonner comme un avertissement pour les prochaines rencontres (mais pourquoi j’ai pas fait ce compte-rendu avant la rencontre contre Saint Brieuc ?????????).

La rencontre se termine par le traditionnel verre de l’amitié. Les Mauritaniens y sont conviés à finir la soirée au Trou. L’invitation est alléchante, mais elle est finalement déclinée. Il y a de la route et les chauffeurs ont envie de rentrer. Le convoi reprend donc le chemin du retour avec pour objectif une pause repas sur Pontivy, ou à défaut sur Ploërmel, et dans le même ordre qu’à l’aller. En tête, Anne-Laure joue les Sébastien Loeb et a vite fait de semer le tracteur qui transportait le reste de l’équipe. Entre les deux, Soizic s’est intercalée et on se demande bien comment elle a pu suivre le rythme… Mais tous ces efforts sont récompensés car le Buffalo Grill de Ploërmel accepte de nous accueillir. Clément y évitera le filet de merlu, il faut dire qu’il a déjà le moral ruiné par ses deux défaites, et un bon vieux morceau de bidoche, ainsi que la victoire collective du jour, finira par le requinquer.